LE NIGERIA SE DEBARASSE DE SES ISLAMISTES

Publié le par michel baran

MAIDUGURI, Nigeria — Plus de 300 personnes ont péri depuis dimanche dans le nord-est du Nigeria lors d'affrontements entre forces de l'ordre et islamistes radicaux, dont 43 pour la seule journée de mercredi dans l'Etat de Yobe, selon des sources policières.

 

Les nouvelles victimes ont été tuées près de Potiskum (sud de Yobe), a indiqué un policier sous couvert d'anonymat. Auparavant, un autre policier annonçait 30 morts.

 

"Les 43 dépouilles sont en route vers le commissariat de police central de Damaturu", capitale de cet Etat, a-t-il déclaré. Tous les morts se répartissent dans quatre Etats du nord, Yobe et Bauchi avec 55 morts, mais également à Borno et Kano, selon les chiffres transmis par la police depuis lundi.

 

"Trente personnes ont jusqu'à présent été tuées à Hawan Malka", une localité proche de Potiskum, a affirmé un policier. "Tout le monde est à l'abri, les rues sont vides", a-t-il poursuivi. Les combats ont repris dans cette zone où "des troupes avaient été déployées hier (mardi)", selon un habitant.

 

Le bilan des victimes dans les quatre Etats risque de s'alourdir. Un correspondant de l'AFP a vu mardi dix dépouilles déposées au commissariat central de Maiduguri (Borno) et trois "talibans" capturés être exécutés par des soldats. Mercredi, ce journaliste a vu encore dix cadavres de combattants, tués le jour même, être entreposés à ce commissariat.

 

Dans cette ville où les combats faisaient fait rage mardi, les tirs d'obus de mortier avaient repris mercredi selon des témoins.

 

Selon des sources policières, les affrontements se déroulaient dans cinq quartiers, les plus intenses étant à Bayan, où le dirigeant des "talibans", Mohamed Yusuf, et ses hommes se seraient retranchés.

 

Il aurait échappé aux tirs d'obus de mortier qui ont démoli sa maison la veille.

 

Un policier de Maidaguri interrogé par l'AFP a estimé que les combats se poursuivraient dans les jours à venir.

 

"Plus de 3.000 personnes qui ont fui leur domicile dans le quartier de Bayan se sont réfugiées dans les casernes militaires de Maimalari. Ce sont essentiellement des chrétiens", a précisé un policier de Maiduguri.

 

Dans le Yobe, les heurts se concentraient désormais dans la forêt de Daura, aux environs de Potiskum. Des membres de la secte s'y seraient cachés, selon la police.

 

Avant son départ mardi pour le Brésil, le président Yar'Adua affirmait que "d'ici à la fin de la journée, tout serait rentré dans l'ordre" à Maiduguri. La situation est globalement "maîtrisée" dans cette région, avait-il assuré.

 

Les violences avaient éclaté dimanche matin, quand des islamistes "Talibans" -une secte nommée en haoussa "boko haram" ("l'éducation occidentale est un péché")- ont tenté d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi. Elles se sont ensuite propagées à la région. Le chef de l'Etat, originaire du nord, a décrété lundi l'"alerte totale" et fait dépêcher des renforts.

 

La secte "Taliban" s'est faite connaître en 2004. Composée essentiellement d'étudiants en rupture d'université, elle comptait alors une vingtaine de membres. Sa dimension actuelle est inconnue.

 

A l'instar de l'ancien régime taliban afghan, elle veut un Etat "islamique pur" dans le nord de la fédération.

 

Depuis cinq ans, de nombreux affrontements ont lieu avec les forces de l'ordre, mais les derniers sont les plus lourds.

 

Le nord du Nigeria, un pays fédéré d'au moins 140 millions d'habitants, est majoritairement musulman et le sud majoritairement chrétien. Douze Etats septentrionaux ont instauré la charia (loi islamique) depuis 2000.

 

LAGOS — Film des événements depuis le début des affrontements entre islamistes radicaux membres de la secte "Taliban" et forces de l'ordre, le 26 juillet dans le nord du Nigeria:

 

- DIMANCHE 26 JUILLET:

 

- Début de violents affrontements dans le nord du Nigeria entre membres d'une secte islamiste se réclamant des talibans d'Afghanistan et forces de sécurité. Les violences éclatent quand des islamistes de la secte "Taliban" tentent d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi (nord). Les "Talibans", un groupe composé essentiellement d'étudiants ayant abandonné leurs études, sont apparus au Nigeria en 2004.

 

- Le gouverneur de l'Etat de Bauchi décrète un couvre-feu de 21H00 à 06H00 du matin.

 

- Dans la nuit, des membres de la secte prennent d'assaut la ville de Gamboru-Ngala, frontalière avec le Cameroun, dans l'Etat de Borno (nord-est).

 

- LUNDI 27:

 

- Les heurts entre forces de l'ordre et membres de la secte se propagent dans la région, touchant quatre Etats: Bauchi, Borno, Kano et Yobe. Selon un expert occidental du renseignement, toutes ces attaques sont "coordonnées".

 

- A Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, quelque 206 personnes sont tuées (policier).

 

- Le président Umaru Yar'Adua, lui-même originaire du nord du pays, ordonne aux services de sécurité de se mettre en "alerte totale".

 

- MARDI 28:

 

- Les affrontements entre forces de l'ordre et islamistes radicaux continuent de faire rage à Maiduguri. Vaste offensive des forces de l'ordre qui tirent au mortier sur la maison de Mohamed Yusuf, leader spirituel des "Taliban", selon un policier.

 

- Le président nigérian affirme, avant son départ pour le Brésil, que "d'ici à la fin de la journée, tout sera rentré dans l'ordre" à Maiduguri. Il déclare que l'assaut final contre le leader spirituel des extrémistes est en cours. "Je peux assurer que le gouvernement a tué dans l'oeuf un problème potentiellement dangereux", ajoute-t-il.

 

- L'Organisation de la conférence islamique (OCI) appelle au calme et rejette la violence commise au nom de l'islam.

 

- Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon se dit "inquiet" et condamne "les pertes inutiles de vies".

 

- MERCREDI 29:

 

- Plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des affrontements entre forces de l'ordre et islamistes radicaux, après de nouveaux combats ayant fait 43 morts dans l'Etat de Yobe, selon les derniers chiffres transmis par la police.

 

- Des dignitaires musulmans nigérians condamnent les affrontements, estimant qu'ils sont préjudiciables aux musulmans du pays.

 

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http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hVe1s_cNosaslk2B3IeHoxgk3RtA   

 

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hx3Gew5xncoIh_HL8Eo2skD_KOzw

 

Ainsi le Nigeria était empoisonné par les islamistes et nous n’en savions rien. Comme quoi l’information est mal faite !

La réaction du secrétaire général de l’ONU m’étonne Au lieu de se félicité de l’éradication de ce danger mortel pour une conception humaniste de monde il se désole des morts « accidents » inhérents à tous les conflits sans songer que ces morts auraient été démultipliés par cent, voir mil

La question est pourquoi cette réaction de Ban Ki-Moon ! Est-ce parce que le Nigeria s’est libéré seul, sans l’aide de l’ONU ni des USA ? Ou parce que le Nigeria montre que seule compte la force armée dans un premier temps et qu’il donne une sacrée gifle à la lâcheté onusienne en Somalie.

Bref encore une preuve de l’inutilité du « Machin » gaulliste !

Publié dans POLITIQUE ETRENGERE

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