LE FATAH RENOUE AVEC LE TERROROSME

Publié le par michel baran

C’est à un recentrage stratégique de la ligne politique du mouvement Fatah auquel a appelé hier le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dans un son discours-fleuve de deux heures devant les congressistes. Autocritique d’abord de son propre mouvement, battu à plate couture par son rival Hamas à cause de son « éloignement » de la rue palestinienne.

 

Critiques acerbes ensuite contre les autorités israéliennes qui mènent une politique de « purification ethnique », notamment son Premier ministre, Netanyahu, coupable d’« anéantir » les chances du processus de paix. Enfin, flèches contre les « putschistes » du Hamas qui « entravent » le dialogue interpalestinien. Mais Mahmoud Abbas a surtout posé les jalons du renouveau du Fatah qui passe, d’après lui, par la réappropriation de la « résistance populaire ». En effet, le président Mahmoud Abbas a reconnu hier les errements politiques de son parti devant le congrès, réuni pour la première fois depuis vingt ans. Le Fatah a, d’après lui, commis des « erreurs », qui se sont soldées par sa déroute face au Hamas, et ce qui l’a exhorté à « en tirer la leçon » pour se relancer [1]

 

« En raison du blocage du processus de paix, mais aussi à cause de nos erreurs, certains de nos comportements rejetés par le public, notre faible performance, notre éloignement d’avec le pouls de la rue et notre manque de discipline, nous avons perdu les élections législatives (en 2006) et ensuite, nous avons perdu Ghaza », a déclaré M. Abbas devant les délégués du parti à Bethléem, en Cisjordanie. Le Fatah, qui exerçait jusqu’alors un contrôle sans partage sur l’Autorité palestinienne, avait été battu aux élections par le Hamas, avant d’être violemment délogé par le mouvement islamiste, 18 mois plus tard, par la force de la bande de Ghaza. « Ce congrès doit constituer une plateforme pour un nouveau départ, consolidant notre lutte pour atteindre nos principaux objectifs : la libération et l’indépendance », a affirmé M. Abbas, qui dirige le Fatah depuis le décès, en 2004, de son dirigeant historique Yasser Arafat. « Nous devons tirer la leçon de nos erreurs et chercher en permanence à nous remettre en question et à rectifier notre façon d’agir », a-t-il ajouté. « Notre principale tâche en tant que membres du Fatah est de redonner au mouvement (...) son rang, son rayonnement et son âme pour qu’il continue d’assumer son rôle historique qui est de conduire notre peuple vers la liberté et l’indépendance », a-t-il souligné. Il s’agit du premier congrès général du mouvement depuis 1989 et seulement du sixième depuis sa création, à la fin des années 1950.

 

Une « déclaration de guerre », selon Tel-Aviv

 

Dans le projet du programme politique soumis au congrès, le Fatah souligne la volonté des Palestiniens de « reprendre l’initiative afin de sortir les négociations de paix de l’impasse », tout en réitérant le « droit du peuple palestinien à la résistance contre l’occupation conformément à la loi internationale, y compris la lutte armée ». « Tout en réitérant notre attachement à l’option de la paix et aux négociations, nous nous réservons le droit de recourir à la résistance légitime, garantie par le droit international », a dit M. Abbas dans son discours de plus de deux heures, louant plus particulièrement « la résistance populaire » pacifique. M. Abbas s’en est en outre pris au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, l’accusant d’anéantir les chances d’une reprise des négociations de paix en refusant le gel de la colonisation et en excluant une restitution aux Palestiniens de la partie arabe de Jérusalem ou de la vallée du Jourdain. Il a aussi accusé le gouvernement israélien de se livrer à une campagne de « purification ethnique » à Jérusalem-Est, en détruisant des maisons arabes et en installant des colons dans des quartiers palestiniens.

 

Le ministre israélien de l’Information, Youli Edelstein, a qualifié le congrès de « déclaration de guerre » contre Israël, dans des propos rapportés par le site d’information YNet. « Ils disent explicitement qu’ils soutiennent la poursuite de la lutte armée », a-t-il dit. M. Abbas a en outre violemment critiqué les « putschistes » du Hamas, dénonçant notamment la « répression » qu’ils exercent à l’encontre du Fatah à Ghaza et les accusant d’entraver le dialogue avec son parti en vue d’une réconciliation. « C’est un discours rempli de fanfaronnades et d’affabulations contre le Hamas », a répliqué le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. Cela donne la mesure du fossé qui sépare les frères ennemis palestiniens. Cela constitue aussi du pain béni pour Israël, qui peut se permettre de remettre à plus tard ses engagements, le temps que Ghaza se rattache, un jour peut-être, à la Cisjordanie.

 

« Nous ne sommes pas des terroristes »

 

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a rejeté hier toute notion qualifiant de terrorisme la résistance légitime des Palestiniens contre l’occupant israélien. « Nous ne sommes pas des terroristes et nous rejetons toute description de notre lutte légitime comme du terrorisme », a déclaré M. Abbas devant plus de 2200 délégués du mouvement palestinien, Fatah, réunis en congrès en territoire palestinien. « C’est notre position ferme et permanente », a réitéré M. Abbas, en réaffirmant le droit des Palestiniens à résister aux forces d’occupation israélienne. « La tenue même de ce congrès est un miracle, et sa tenue dans notre patrie est un autre miracle », a également déclaré le dirigeant palestinien dans un discours d’ouverture de la réunion. Au cours de ce congrès de trois jours, quelque 1900 délégués doivent renouveler le comité central et le conseil révolutionnaire, principales instances du Fatah, parti présidentiel, et adopter un nouveau programme politique. Regrettant l’impasse actuelle des négociations de paix avec les Israéliens, Mahmoud Abbas a réaffirmé son attachement au processus de paix. « C’est le droit des gens de dire que ces négociations sont vaines », a-t-il déclaré. « Pour autant, il y a une lueur d’espoir et nous devons poursuivre dans cette voie, pour l’intérêt du peuple », a-t-il conclu.

 

Un plan de paix US prochainement sur la table

 

|Un nouveau plan de paix pour le Proche-Orient sera dévoilé prochainement par les Etats-Unis, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a invité Israël à l’accepter, ont rapporté hier des sources médiatiques. Le ministre israélien a indiqué devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (Parlement) que « dans les semaines à venir, le plan (américain) sera formulé et présenté aux parties (intéressées) », précisent les mêmes sources. « Je crois qu’Israël devrait prendre l’initiative en acceptant ce plan », a ajouté le ministre, cité par un porte-parole du Parlement. Selon des médias israéliens, l’Administration américaine va apporter de nouvelles propositions qui seront dévoilées prochainement afin de donner un nouveau souffle au processus de paix amorcé lors de la conférence internationale d’Annapolis (Etats-Unis) en novembre 2007. Le porte-parole du département d’Etat américain, P.J. Crowler, a répondu lundi à Washington à une question de savoir si l’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, allait annoncer un plan de paix américain précisant que « c’est une question de semaines ».

 

[1] voir aussi l’orient le Jour

Le Fateh à la recherche d’un nouvel élan

 

Le parti miné par la division et la corruption renouvelle à partir d’aujourd’hui sa direction.

 

Le Fateh qui contrôle l’Autorité palestinienne tient aujourd’hui son premier congrès en 20 ans pour renouveler la direction d’un parti miné par les divisions et affaibli par sa déroute face aux islamistes du Hamas à Gaza. Au cours de ce congrès de trois jours à Bethléem, en Cisjordanie, quelque 2 300 délégués doivent renouveler le Comité central et le Conseil révolutionnaire, principales instances du Fateh, et adopter un nouveau programme politique.

 

Fondé en 1959 par le défunt leader historique Yasser Arafat, le Fateh monopolisait le pouvoir au sein de l’Autorité palestinienne depuis 1994 avant d’être battu aux législatives en 2006 par les islamistes du Hamas qui l’ont ensuite délogé par la force de Gaza en juin 2007. Le Fateh est aussi tenu par beaucoup de Palestiniens pour responsable de la corruption et l’insécurité qui ont sévi dans les territoires palestiniens avant que l’Autorité palestinienne ne se décide à les combattre sérieusement ces dernières années. Le congrès sera seulement le sixième du Fateh, le dernier s’étant tenu à Tunis en 1989.

 

Aujourd’hui, le Fateh, dirigé par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ne contrôle que la Cisjordanie, et sa ligne politique prônant un règlement négocié du conflit avec Israël après des années de lutte armée ne cesse de perdre en crédibilité faute de progrès dans les négociations de paix.

 

Si M. Abbas est assuré d’être reconduit comme chef du mouvement, la composition du nouveau comité central de 21 membres, qui seront élus par les délégués, fait l’objet de toutes sortes de pronostics. Ainsi, une partie des « éléphants » qui font partie de l’actuel comité central devraient céder la place à de plus jeunes. Le secrétaire du général du Fateh en Cisjordanie emprisonné en Israël, Marwan Barghouthi, et l’ex-chef de la sécurité préventive Jibril Rajoub, l’ex-homme fort du Fateh à Gaza et « chouchou » des Américains, Mohammad Dahlane, apparaissent comme les prétendants les plus sérieux.

 

Quant au Conseil révolutionnaire, il compte 120 membres, dont la majorité sera élue par les délégués et le reste désigné par le nouveau comité central.

 

Les querelles entre les ténors du Fateh, qui ont contribué au déclin du mouvement, se sont exacerbées ces derniers semaines lorsque son secrétaire général et l’un des fondateurs Farouk Kaddoumi a publiquement accusé M. Abbas d’avoir comploté avec Israël pour éliminer Yasser Arafat. M. Kaddoumi, basé à Tunis, était hostile à la tenue du congrès en Cisjordanie, où il n’a jamais remis les pieds depuis l’occupation israélienne en 1967.

 

Les préparatifs du congrès ont aussi été perturbés par le refus du Hamas d’autoriser quelques 400 délégués du Fateh de Gaza de se rendre en Cisjordanie. Environ 500 autres délégués installés à l’étranger, notamment au Liban, en Syrie et en Jordanie, ont été autorisés par Israël à y assister.

 

« Ce congrès sera un tournant historique. Soit le Fateh se montrera capable d’opérer les réformes, le rajeunissement et les changements nécessaires en tirant la leçon de ses échecs (...) soit il poursuit son déclin et devient simplement le parti de l’Autorité palestinienne sans avoir réalisé ses objectifs de libération nationale », estime l’analyste politique Hani al-Masri. Selon un projet du programme politique qui doit être soumis au congrès, obtenu par l’AFP, le Fateh y affirme « son refus de reconnaître Israël en tant qu’État juif » , comme l’exige le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le texte affirme en outre la volonté des Palestiniens de « reprendre l’initiative afin de sortir les négociations de paix de l’impasse » tout en réitérant le « droit du peuple palestinien à la résistance contre l’occupation conformément à la loi internationale, y compris la lutte armée ».

 

http://www.lorientlejour.com/articl...

http://www.france-palestine.org/article12382.html

 

Bien qu’il s’en défende en se qualifiant de « résistant » Abbas veut renouer avec le terrorisme qu’il n’a jamais répudié intellectuellement comme le prouve le document ci-dessous

Il est bien connu que celui qui veut tuer son ,chien l’accuse d’avoir la rage. C’est ce que fait Abbas en accusant Israël de  »purification ethnique » à Jérusalem. En effet, les palestiniens ne veulent-ils pas un Palestine « pure » de tous juifs ? Petite devinette : combien de juifs vivent à Gaza depuis le retrait unilatéral ? Certainement zéro ! Et combien Arabes vivent en Israël ? Entre un et deux millions si je ne m’abuse ! Et c’est normal, tout comme il est normal  que des allemands vivent en France et inversement

En réalité s’il n’y a pas d’Etat palestinien c’est uniquement à cause des arabes. Au risque de me répéter :

 

1947 Refus du plan de partage de l’ONU

1948/67 Gaza est égyptienne et la Judée Samarie jordanienne : pas de revendications d’un Etat palestinien

Les palestiniens ont irrémédiablement perdu le droit de se poser en victimes lorsqu’à Taba http://www.harissa.com/D_forum/Israel/lesnegoc.htm ils ont refusé tout accord avec le gouvernement Barak. Ce  fut, pour reprendre le mot de Talleyrand « plus qu’une faute,  un crime » et démontre qu’ils ne veulent pas la paix des braves (ce qu’ils n’ont jamais été) mais celle des cimetières (qu’ils ont l’art de pourvoir  abondamment)

Publié dans POLITIQUE ETRENGERE

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