LOUIS XVIII LE DOUBLE HERITIER

Publié le par michel baran

L’épopée napoléonienne n’est pourtant pas terminée. La Restauration monarchique débute avec le concours du personnel impérial, et sans résistance de la part d’une population lasse de la guerre et de la conscription. Louis XVIII signe le premier traité de Paris (30 mai 1814), qui ramène la France à ses frontières de 1792, et octroie aux Français la Charte constitutionnelle (4 juin). Celle-ci ne revient pas sur les principales libertés acquises durant la Révolution mais réaffirme le caractère divin et héréditaire de la monarchie ; inspirée du système anglais, elle met en place, à côté du roi détenteur du pouvoir exécutif, un pouvoir législatif partagé entre une Chambre des pairs (aux membres nommés par le roi et héréditaires) et une Chambre des députés (élus par les départements sur une base censitaire), instaurant un régime de notables — le droit de vote appartient à moins de cent mille grands propriétaires, commerçants et industriels. La politique du nouveau gouvernement mécontente de nombreux royalistes (qui la jugent trop timorée) et les plus modérés (qui acceptent mal le rétablissement des symboles de la royauté comme le drapeau blanc), tandis que les Alliés, réunis au congrès de Vienne depuis septembre 1814, ne s’accordent pas sur le partage de l’Europe. Napoléon voit dans cette conjonction de facteurs la possibilité de revenir au pouvoir. En mars 1815, Napoléon s’échappe de l’île d’Elbe et revient en France. L’armée et la population se rallient à lui, Louis XVIII s’enfuit en Belgique et Napoléon rétablit l’Empire (Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire, 22 avril 1815). Les souverains européens forment une nouvelle coalition et, le 18 juin 1815 à Waterloo (près de Bruxelles), écrasent l’armée impériale de manière définitive, mettant fin à l’aventure des Cent-Jours. Napoléon se rend aux Britanniques qui l’exilent à l’île de Sainte-Hélène où il meurt en 1821. Tandis que Louis XVIII revient à Paris et restaure à nouveau la monarchie, la légende napoléonienne, bientôt nourrie par les écrits d’Emmanuel de Las Cases, commence à se développer. Ayant le sens de l’Etat Louis XVIII assume la synthèse faite par Napoléon entre monarchie et révolution en faisant la concession de l’élection censitaire, ce qui est compréhensif vu le taux d’analphabétisme. La Royauté est par excellence un régime qui synthétise parce que le Roi n’est d’aucun parti, s’il l’est il sera rejeté par la nation comme le sera Charles X Le Roi est d’abord français avant d’être solidaire des alliés et c’est ce qui a fait que même après les Cent-Jours la France a été si rapidement évacuée
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