LA SECONDE RESTAURATION OU LE TEMPS DES FANATISMES

Publié le par michel baran

La seconde Restauration, en 1815, déclenche une vague de répression contre les bonapartistes et les républicains. Les premières élections législatives d’août 1815 portent au pouvoir une chambre ultraroyaliste et réactionnaire (la Chambre introuvable) que le roi, sous la pression des Alliés, doit dissoudre moins d’un an plus tard. Les nouvelles élections (octobre 1816) donnent la majorité aux modérés représentés par le duc de Richelieu. La situation générale du pays s’améliore : l’économie profite du climat d’assainissement financier et la France, débarrassée des troupes d’occupation étrangères en 1818, retrouve sa place parmi les grandes puissances. Cependant l’assassinat en février 1820 de l’héritier du trône, le duc de Berry, provoque la chute des modérés et du ministère Decazes, et le retour au pouvoir des ultras, dirigés par le comte de Villèle. À la mort de Louis XVIII en 1824, son frère, le comte d’Artois, ultraconservateur, monte sur le trône sous le nom de Charles X. Nous avons une fois de plus la preuve de la nocivité de la démocratie lorsqu’elle n’est pas subordonnée au patriotisme. La « chambre introuvable » interdit naturellement au Roi de continuer la politique de conciliation qu’il avait adopté lors de la première restauration et les crimes commis par les ultraroyalistes sont probablement restés impunis. Républicain et bonapartistes unis par la haine ne voient pas l’amélioration de l’économie et assassinent le duc de Berry, s’attaquant ainsi au principe dynastique, seul garant de l’impartialité du pouvoir politique
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