FAUT-IL EXCLURE MADAGASCAR DE LA FRANCOPHONIE ?

Publié le par michel baran

Vers une suspension de Madagascar de la Francophonie

Paris, France – Le Secrétaire général de l’ Organisation internationale de la Francophonie (OIF), M. Abdou Diouf, s'est ému des évènements survenus à Madagascar, marqués par l'éviction du président élu Marc Ravalomana et son remplacement par le maire d'Antanarivo, Andry Rajoelina.

 

Dans un communiqué publié samedi à Paris, M. Diouf estime que le processus qui a conduit à l’arrivée au pouvoir de Andry Rajoelina est entaché "d’illégalité et constitue une rupture de l’ordre constitutionnel".

 

Le Secrétaire général de l'OIF a demandé aux autorités malgaches "de fait" d’assurer la sécurité du président Marc Ravalomanana et de ses proches, ainsi que le respect des libertés fondamentales.

 

Il a annoncé la saisine "dans les meilleurs délais des instances compétentes de la Francophonie habilitées à prendre les mesures appropriées dans de telles circonstances".

 

Selon une jurisprudence constante, qui a été appliquée à Guinée et à la Mauritanie, l’OIF prononce systématiquement la suspension de tout pays membre dans lequel l’alternance au pouvoir s’est produite par la voie non démocratique.

 

Dans des cas pareils, le Secrétaire général de l’OIF convoque une session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) pour prononcer la suspension du pays concerné jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

 

Selon l'ancien chef de l'Etat sénégalais, "la situation [à Madagascar] a été aggravée par la suspension de l’Assemblée nationale et du Sénat et le transfert des pouvoirs de ces deux institutions à une Haute Autorité de la Transition et à un Conseil de redressement économique et social".

 

Il a exhorté le nouveau pouvoir malgache à asseoir, par le dialogue et la concertation, une vie politique apaisée afin de permettre l’organisation dans les meilleurs délais d’élections libres transparentes et démocratiques.

 

L’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique australe (SADC) ont annoncé la suspension de Madagascar de leurs rangs, estimant que l’éviction du président Marc Ravalomanana du pouvoir est un coup d’Etat.

 

Leur analyse est partagée par l’Union Européenne et les Etats- Unis qui ont annoncé la suspension de l'aide non humanitaire à Madagascar.

 

Paris - 21/03/2009

 

http://www.afriquejet.com/ocean-indien/madagascar/vers-une-suspension-de-madagascar-de-la-francophonie-2009032224238.html

 

La suspension automatique de l’OIF d’un p)ays qui a subi un coup d’Etat est une mauvaise chose. On est francophone avant de vivre en démocratie ou en dictature

La francophonie doit être apolitique dans le sens oû elle doit rassembler des pays capitalistes, socialistes, démocraties et dictatures

L’exclusion c’est la mise au ban, c’est se priver de la possibilité d’influencer le gouvernement pour le bien du peuple

Mais c’est aussi mépriser une nation, son indépendance et la pousser dans les bras des « Etats voyous »

Peut-on dire que Madagascar soit une dictature ? Rien n’est moins certain puisque si le parlement a été dissout, ce qui est compréhensible puisque dominée par les partisans de Ravalomana, une « Haute Autorité de la Transition et à un Conseil de redressement économique et social" a été créée. Or les dictatures n’aiment pas beaucoup les assemblées, et lorsqu’elles en créent elles les truffent d’hommes liges

Or nous n’avons aucun élément pour juger de l’indépendance ou de l’assujettissement des membres de ces institutions au pouvoir présidentiel

Il me parait donc évident qu’il règne sur la vie politique internationale une sorte de terreur démocratique, d’autant plus lourde que l’Etat dur lequel il s’abat est faible

Publié dans FRANCOPHONIE

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