LOUIS XVI ET TURGOT

Publié le par michel baran

La tâche de résoudre la crise financière incombe au jeune Louis XVI, peu préparé à assumer le pouvoir. Investi en 1774 des espoirs d’un pays encore très attaché à la dynastie des Bourbons, il se révèle être un souverain indécis. Surnommée « l’Autrichienne » (puis « l’Autruchienne »), son épouse Marie-Antoinette, fille de l’impératrice Marie-Thérèse, est particulièrement impopulaire ; celle à qui l’on reproche d’être dépensière et frivole est profondément discréditée après avoir été mêlée à différentes « affaires », comme l’affaire du Collier (1785).

 

Le roi fait d’abord appel à Turgot pour tenter de redresser la situation financière du royaume. Brillant économiste, nommé en 1774 au poste de contrôleur général des Finances, ce dernier entend mener une politique d’économie budgétaire, sans augmenter les impôts ni recourir à de nouveaux emprunts. Il donne lui-même l’exemple en renonçant à la moitié de son propre traitement, mais ne peut obtenir du roi une diminution des dépenses de la cour. En 1776, il présente au Conseil royal un projet préconisant l’abolition de la corvée, la suppression des monopoles commerciaux et l’imposition de la noblesse, mais l’hostilité des milieux politiques et commerciaux le pousse à démissionner. Après lui, Jacques Necker (1776-1781), qui s’attache à faire prendre conscience au roi des sommes exorbitantes versées en pensions diverses et préconise des économies, est à son tour écarté du gouvernement sous la pression des courtisans.

 

Calonne (1783-1787) puis Loménie de Brienne (1787-1788) cherchent à rétablir l’équilibre budgétaire : le premier qui ne peut emprunter l’argent dont il a besoin sans la confiance des banquiers, propose sans succès d’établir l’égalité en matière fiscale, de lever un impôt touchant tous les propriétaires, de diminuer la taille et de transformer la corvée ; le second reprend ces idées à son compte et demande au Parlement de Paris d’enregistrer les édits de son prédécesseur.

 

Le Parlement invoque la compétence des états généraux en la matière. Sur les conseils de son garde des Sceaux Lamoignon, Louis XVI décide alors d’enlever aux parlements leur compétence en matière d’enregistrement (mai 1788). Les juges, les nobles et le clergé résistent et cherchent à empêcher l’application des décrets du roi. Ils obtiennent le soutien de l’armée et d’une partie de la population, mécontente du chômage et du prix du pain, le plus élevé du siècle. Les événements les plus graves ont lieu en juillet 1788 dans le Dauphiné lorsque des représentants des trois ordres rétablissent les états provinciaux suspendus par Richelieu, réclament la convocation des états généraux et refusent de s’acquitter des impôts avant que le roi n’ait cédé (voir journée des Tuiles et assemblée de Vizille).

 

L’État est au bord de la banqueroute (en 1789, 504 millions de recettes pour 629 millions de dépenses) et le roi se plie à la volonté du pays. Le 8 août 1788, il accepte de convoquer les états généraux pour l’année suivante et rappelle Necker quelques jours après. La crise politique, réaction nobiliaire à l’absolutisme royal, vient se greffer sur une situation économique, financière et sociale critique.

 

 

Le malheur de la Royauté est d’avoir eu Louis XVI, un Roi bon mais faible qui n’a pu soutenir ses ministres clairvoyants, dans la droite ligne réformatrice de Louis XV

Louis XVI était conscient de la gravité de la situation et travaillait par l’intermédiaire de ses ministres à l’égalité des français devant l’impôt.

On doit noter qu le Roi refusait d’augmenter les impôts. Turgot, en bon patriote reverse la moitié de son traitement dans les caisses de l’Etat

On voudrait voir Sarkozy Filions et consorts, ses bons apôtres de la dettes, des  franchises médicales en faire autant !

Il faut se souvenir que dans l’esprit de Louis XIV la coure était un moyen de brider la noblesse, Louis XVI devait avoir en tête cette stratégie  lorsqu’il refusa la diminution du train de vie de la cour, car comment retenir le nobles sans fêtes ?

En tout état de cause le Roi ne su ni ne pu imposer sa volonté à la noblesse de robe et à ses instincts suicidaires qui aboutit au régime républicain honi dont nous souffrons encore malgré quelques grands hommes d’Etat

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